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DE HENRI III. [i 588] 37I
En ce tems, y eut une entreprise et faillie contre le duc d'Espernon à Engoulesme, laquelle où disoit, avoir été conduite sous main par la Reine mere et par Villeroy, tous deux ennemis de ce duc.
Le mercredy premier septembre, le Roy arriva'à Blois, où quelques jours après il envoya par Benoise, secrétaire de son cabinet, à Hurault, chancelier, Bellievre, Villeroy, Bruslard et Pinard, lettre particuliere à chacun, par laquelle il leur mandoit de se retirer en leurs maisons; dont tout le monde fut fort esbahy, mesme de ce qu'il avoit envoyé querir François de Montholon, avocat du parlement de Paris, pour lui donner les sceaux : car il étoit à la vérité des plus anciens, des plus doctes, des plus hommes de bien, et des plus zélés catholiques du Palais; mais peu versé aux affaires d'Etat et des finances.
Le 6 de septembre, les prevost des marchands et echevins de Paris envoyèrent querir et prier l'avocat du Roy Seguier, lequel on avoit chassé de Paris le jour de Saint-Barthélemy précédent, par des placards attachés à sa porte, fort séditieux et comminatoires, de revenir à Paris exercer son état; et qu'ils le tiendroient en leur protection et sauvegarde. De fait il revint, et assista à la prononciation des arrêts, le mercredy 7. On disoit à Paris que ledit Seguier leur avoit promis de faire publier et recevoir au parlement le concile de Trente, et qu'à cette occasion ils l'avoient rappelle.
Le 25 septembre, mourut à Paris Jean de Ferrieres, curé deSaint-Nicolas-des-Champs. Le Geay, théologien de Navarre, auquel peu auparavant il avoit résigné sa
le décès de François, duc d'Anjou. D a été imprimé in-8* à Paris, en français et en latin, en 1588. '
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